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Title Marion
Originaltitle: Marion
Regie: Manuel Poirier
Darsteller: Coralie Tetard, Pierre Berriau, Elisabeth Commelin
Erscheinungsjahr: 1997
Land: Deutschland
Stichwort: Epilepsie, epileptischer Anfall, Anfälle
Release: 00.00.1997

Handlung
Die 10jährige wohnt seit kurzem mit ihrer Familie in einem Dorf in der Normandie. Ihr Vater ist Maurer. Sie hat drei Geschwister. Eines Tages beobachtet sie, wie eine Frau, Audrey, ihr Auto verlässt und einen Anfall bekommt. Sie ruft ihre Mutter um Hilfe. Die reiche, kinderlose und epilepsiekranke Pariserin Auderey und ihr Mann nehmen sich ihrer an und wollen sie adoptieren.


Weitere Info
Aufgenommen in die Epilepsie-Filmographie von Kerson, Toba et al.: Implacable Images: Why Epileptiform Events Continue to be Featured in Film and Television, "http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16793571"


from Toba Kerson's notes: Audrey gets out of the driver’s seat of a car – staggers a few feet to the grass, falls and is having a seizure, shaking, hands clinched. Little girls see her and run over and call their mother who puts the woman’s head in her lap and shoves a scarf into her mouth. Next scene, thanks the neighbor for her help and says, I think, that it has been 3 or 4 years. Marion, one of the little girls, has gone out to dinner with the woman and her husband. When there is wine served, the woman asks for un petit peu and Marion, the little girl in whom she is so interested, asks why. aus: http://www.film-et-culture.org/marion/marionC.htm Audrey Ce personnage, qu'incarne magnifiquement Marie-France Pisier, vaut d'abord dans une perspective sociale et sociologique. Sa fortune, des crises d'épilepsie et une stérilité qui la font souffrir physiquement et moralement, influencent le spectateur quant au personnage, d'autant qu'il y a là, déjà, matière à conjectures : peut-être faut-il effectivement relier, dans un quelconque rapport de cause à effet, l'une et l'autre souffrances. Cela dit, Poirier va plus loin encore dans son travail et sa réflexion sur l'altérité : concernant Audrey, le scénariste nous place sur un terrain d'incertitudes, où les considérations et les repères d'ordre social, sociologique mais aussi médical, ne valent plus grand chose. Après tout, même l'épilepsie semble une chose cernable et identifiable en regard du comportement par moments excessif, radical, sans compromis, de cette femme. La violence étonnante, redoutable, avec laquelle elle s'exprime à deux reprises dans le film, avec laquelle de manière plus générale elle s'accroche à son désir, ne laisse pas de nous interroger, et de semer le doute. Le scénario explore et analyse moins cet aspect déroutant du personnage d'Audrey qu'il ne le suggère et l'expose. D'ailleurs ne le fait-il que très ponctuellement. Sa part d'ombre, en tout cas, s'introduit dans le scénario et l'ouvre comme à un autre continent, celui de l'insaisissable psychisme, des mouvements intérieurs, des motivations incompréhensibles. Audrey est un personnage beau et " tordu ", et repose à sa façon la question même de l'identité, de la frontière entre normalité et anormalité, voire de la folie. Le film, de façon inattendue, prend grâce à elle une dimension nocturne qui dépasse les strictes frontières du réalisme ou du naturalisme (et l'on peut comprendre d'ailleurs que Manuel Poirier a réussi là ce que tente Chabrol film après film : organiser dans le récit les conditions du dérapage, du " déraillement ", de la dissonance la plus forte et révéler finalement une intériorité travaillée par des pulsions d'une incroyable puissance). Ajoutons que Manuel Poirier a veillé à ce qu'en définitive nous gardions du personnage d'Audrey une impression positive : cette femme généreuse ne laisse pas sa souffrance la couper du monde. Le souci qu'elle a des autres épargnera aux parents de Marion l'humiliation d'un procès, l'embarras et l'injustice d'une lourde amende. .................... L'épisode Audrey aura fonctionné dans la vie de Marion comme un moment d'impasse, une erreur de désir, une parenthèse de type merveilleux (où le double de la mère est une Princesse, ou une Reine généreuse, mais où manque le principe de réalité) : la fausse reine était une reine des ténèbres, et n'appartenait qu'au monde des Chimères qui a voulu posséder l'enfant. Une fois la parenthèse refermée, l'enfant qu'est Marion peut à nouveau grandir. Grandir en se cherchant, pour se construire, des doubles, des amies hors du cercle familial, et à part de l'image et de la présence maternelles. Marion redevient sujet de son histoire : jusque là en proie aux mirages, elle n'était qu'objet du récit, des discussions entre adultes.


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