Kommentar: |
Während der Steinigung des Stefanus ist Paulus kurzfristig gehörlos. Vor Damaskus erfährt er zunächst Doppelsehen, dann stürzt er vom Pferd und wird blind. Eine Stimme fragt ihn: Saulus, warum verfolgst du mich?
Von epileptischen Anfällen oder Auren ist im Film nie ausrücklich die Rede. Vieles in diesem verfilmten "Damaskuserlebnis" trägt Zeichen von Anfällen. (Ausfall des Gehörs, Doppelsehen, Stimmen). Die Bezüge sind aber unterhalb der Schwelle des Erkennbaren für medizinische Laien. Sie entsprechen nur geringfügig den Erwartungen, die mit der Gestalt epileptischer Anfälle verbunden sind. Der Film vermeidet wohl bewußt die biblische Erzählungen ins Krankhafte zu ziehen.
Pier Paolo Pasolini plante einen Film über das Leben des Hl. Paulus. Schon 1966 hatte er an einem Roman"Bestemmia" in Drehbuchform gearbeitet. Er nahm das Projekt kurz vor seinem Tod wieder auf. "Von diesem (Paulus) schreibt er, dass er an einer seltsamen Krankheit leide, von der man nicht genau wisse, was es sei. Es könnte ein Magengeschwür, Epilepsie oder vielleicht Angst sein. Im Grunde eine Art Neurose." (Freitag, Gretel: Metaphern von Musik und Stille als Erkenntnismittel in den Filmen Pasolinis. Per Lang, Frankfurt 1999, S. 112.
zur Epilepsie bei Saulus/ Paulus:
http://www.empereurs-romains.net/empret33b.htm#14
"L'épilepsie de Saül : l'hypothèse en découle à la fois d'une indication de l'apôtre lui-même, sur « une écharde dans sa chair », et d'une interprétation logique. Dans ses épîtres (Il Cor., XII ; 2-9), Saül, parlant de lui-même, écrit : « Je sais un homme dans le Messie, voici quatorze ans - était-ce dans le corps ? je ne sais, mais Elohim sait - qui fut ravi jusqu'au troisième ciel. Et je sais que cet homme était-ce dans le corps ou hors du corps ? je ne sais, mais Elohim sait - fut ravi au paradis. Il y a entendu des mots ineffables, qu'il n'est pas permis à un homme de dire. je mettrai ma fierté dans un tel homme, mais pour moi-même je ne mettrai ma fierté que dans mes faiblesses. Oui, si je voulais être fier, je ne serais pas fou, je ne dirais que la vérité. Mais j'en fais l'épargne, de peur qu'on ne me compte pour plus qu'il n'est vu ou entendu de moi sur l'importance de ces découvrements. Aussi, de peur que je ne m'exalte, il m'a été donné une écharde dans la chair, un messager de Satan, pour me souffleter, afin que je ne m'exalte pas. Pour cela, par trois fois, j'ai imploré l'Adôn de l'écarter de moi. Mais il m'a dit : "Mon chérissement te suffit, oui, parfaite est la puissance dans la faiblesse." » (Trad. A. Chouraqui) Il ressort de cette exceptionnelle mixture de pathos et d'amphigouri, où Saül prétend ne pas dire la vérité parce qu'elle serait trop flatteuse pour lui, mais où il se laisse aller jusqu'à confesser des entrevues privées avec le Créateur, excentricité qui a été pourtant reprochée à l'auteur de l'Évangile de Thomas, il ressort donc que Saül souffre d'une maladie, de prime abord mystérieuse, puisqu'elle n'est définie que comme « une écharde dans la chair ». Or, cette « écharde » resterait mystérieuse n'était que, dans sa très filandreuse rhétorique, Saül l'associe à ses entrevues avec Dieu. Il a prié Dieu de l'en délivrer, mais dans cet inconcevable tête-à-tête, Dieu a refusé, alléguant que la puissance de Saül résidait dans cette faiblesse.
Deux déductions s'imposent alors : la maladie est chronique et c'est l'esprit de l'apôtre qu'elle atteint, puisque, selon les termes mêmes du texte, passablement immodestes soit dit en passant, elle participe de la « puissance » de Saül. À coup sûr, ce ne sont ni des hémorroïdes ni une furonculose, par exemple. L'indication d'une maladie qui ressortirait à la psychiatrie moderne est fournie par la tournure répétée : « Était-ce dans le corps ? Ou hors du corps ? » C'est que la maladie en question entraîne des absences, pendant lesquelles Saül a des visions célestes.
Voilà donc l'essentiel de ce qui touche à l'indication fournie par Saül lui-même. À ce point-ci de l'analyse, le diagnostic moderne opterait pour l'hystérie plutôt que l'épilepsie, du moins selon les notions courantes. (…)
Mais Saül oriente lui-même les indications (…)
Comme on le voit, la frontière est ténue entre l'hystérie épileptoïde et l'épilepsie, surtout l'épilepsie partielle. À titre purement spéculatif, je postule que les signes indiqués dans les Actes et les Épîtres me paraissent indiquer une épilepsie partielle, en raison des troubles visuels décrits. Mais il faut signaler que ce choix n'exclut pas un apparentement de la crise hystérique épileptoïde avec l'épilepsie partielle. (…)
L'épilepsie de Saül a été, jusque récemment, rejetée, sous le prétexte qu'elle n'expliquerait rien. Il semble, bien au contraire, qu'elle expliquerait bien des traits de Saül, notamment son irritabilité, qui l'a mené à des attitudes querelleuses avec Pierre et Jacques, et la religiosité, qui est un trait notoire du comportement épileptoïde. Il ne s'agit donc pas là d'une affliction sans effet sur la vie de l'apôtre, mais au contraire d'une composante fondamentale de la biographie de l'inventeur du Christianisme.
(Gérald MESSADIÉ, op. cit. - Note 6)
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